Artistes et amateurs d'art se mobilisent en soutien
aux récents lauréats des Beaux-arts et aux jeunes artistes émergents !
DÉMARCHE Avec un attachement tout particulier pour les matières traditionnelles de son pays, Amina Agueznay a choisi depuis ses débuts de collaborer avec des maîtres artisans au savoir-faire éprouvé, et de confronter leur expertise à sa propre vision créative pour nous faire découvrir de nouvelles formes de réflexion autour de créations architecturées. A travers sa démarche artistique, elle nous montre un art en gestes, doublement activé, en opérant à l’avant-garde de la création contemporaine marocaine et, en recréant une cohésion sociale dans le but de rétablir les liens ténus entre l'art et les limites des sociétés modernes. En effet, Au-delà de l'oeuvre en soi, ce que tisse Amina Agueznay c’est ce lien d’or qui réunit les êtres amoureux du bel ouvrage. Ses œuvres, faites de liaisons et ramifications, traduisent le potentiel des connexions de personnes autour d’un projet commun, la valeur de la communauté, du maillage social. Sur ces liens non visualisables qui tracent la matrice des relations, par l’échange, l’apprentissage, la transmission. Mariant assemblages modernes et tissages traditionnels, matière brute et raffinement des formes, mémoire du geste et oubli des usages prédéterminés, l’œuvre d’Amina Agueznay contient en soi le passé, le présent et le futur et tend à l’universel. Elle démontre aussi comment la relation entre art, artisanat et art populaire peut encore être maintenue et vivifiée.
AGUEZNAY Amina
BIOGRAPHIE Amina Agueznay vit et travaille à Marrakech. Ses installations doivent beaucoup à sa formation d’architecte qu’elle a exercée aux États-Unis avant de revenir s’installer au Maroc pour investir le champ de la création du bijou. Conçues comme de véritables odes à la matière, ses premières collections la conduisent vers des créations de forme et d’usage modernes, réalisées selon des savoir-faire traditionnels et ses propres expérimentations. Renouant avec certaines applications architecturales, elle envisage ensuite des parures spectaculaires, puis des installations corporelles XXL qui progressivement commencent à investir l’espace tout entier au détriment du corps. Ses installations majeures, Cocoon/Alter Cocoon (2010), Skin (2011), Casablanca Green (2015), Ankabouth (2016), Bruits (2018-2019), et Wainscot (2020) seront respectivement exposées au Musée Mohammed VI de Rabat, à New York, à Paris, à Mons en Belgique, à Assilah et à Marrakech.